mardi 31 juillet 2012

14 juillet 2012 : le grand départ


Récit des aventures de Borny on board


Rendez vous à 6h15 devant la Poste des Hauts de blémont sous une pluie battante. 2 jeunes manquent à l'appel : Abdénour et Kelly. Qu'à cela ne tienne, malgré la déception de ne pas être au complet, les 7 jeunes et leurs encadrants, Farid et Caro, embarquent dans le mini-bus, et après un rapide au revoir au parents, direction la gare TGV Lorraine.
La directrice de la MJC, Gaëlle, et un administrateur, Vincent, nous attendent pour nous donner un coup de main : vite, vite, on n'est pas en avance. Alors à peine réveillés, nous voici déjà en train de courir vers le quai avec des bagages à n'en plus finir. On avait dit un bagage en soute (maxi 23kg) et un bagage en cabine (maxi 8kg), mais presque personne n'a réussi à respecter la consigne, on verra à l'aéroport, pas le temps avant. Le train arrive, on embarque et là enfin tout le monde peut souffler. On s'installe, jeux de cartes, musique, rires... aucun de nous ne réalise le défi extraordinaire qui nous attend. On dirait un départ d'une banale colonie de vacances.
Arrivés au quai d'embarquement des bagages, avec les consignes tombent : 1 bagage en soute, un autre en cabine, ni liquide ni de nourriture dans la cabine. On était prévenu, mais on a quand même dû tous refaire nos bagages et quelques salades et canettes sont partis à la poubelle : "t'as une place pour me prendre mes bottes, en échange je te prends ta clarinette, etc. "
Enfin, tout est ok, on sort nos papiers d'identité, et là... l'éducateur se rend compte qu'il a oublié le passeport d'Oussama à Metz. On échafaude pleins de plan pour récupérer les papiers et avoir deux autres billets d'avion pour le lendemain. 
Lorsque la solution est trouvée, on s'aperçoit qu'il ne nous reste que quelques minutes pour ne pas louper l'avion. Un sprint s'impose, nous entendons nos noms résonnés dans tout l'aéroport, un dernier passage à la sécurité et ouf, on entre les derniers dans l'avion, sans Farid et Oussama qui nous rejoindront demain.
A Oslo, François, l'armateur du bateau accompagné de sa fidèle caméra et de ses fils, Jean (16 ans) et Charles (12 ans), nous attendent. Après de chaleureuses retrouvailles, une question: "Et Ben ? Et Olivier ? Pas là non plus, ils ont abandonné le projet..."
Après deux avions (et l'appréhension des décollages et des atterrissages), une escale à Tromso pour la douane (dernière ville avant de quitter le continent européen et de survoler la mer arctique) nous arrivons enfin à Longyearbyen, plus grosse "ville" du Spitzberg. Ken aperçoit La Malouine par le hublot. Le bateau que nous connaissons déjà est bien là, notre seul repère dans ce décor surprenant et inconnu.
Deux marins en short et T shirt nous attendent à l'aéroport... Ken se dit : "mince je n'ai pris que des affaires d'hiver, je me suis trompé de fringues?!!" Mais non, c'est de l'humour de marins et à la sortie de l'aéroport, il fait 0° avec un vent glacial mais un superbe soleil. Après le climat surprenant, nous tombons sur un panneau : Paris 3350 km, et le fameux "attention aux ours". On est bien au Spitzberg, pas de doute.
On monte dans le mini-bus ; on passe devant le camping ; on prend une route entourée de chariots rouillés reliés par des poteaux de bois, traces de l'exploitation minière ; et enfin on embarque à bord de La Malouine.
Présentation avec l'équipage : il y a d'abord David, le capitaine (Davy crockett) ; le second Julien (un pompier volontaire de Granville) ; et Jean Cassien, dit JJ, le mécano.

Après le repas, nous constatons avec étonnement le soleil de minuit. Lorsque nous allons nous coucher, malgré cette journée fatigante et forte en émotions, personne ne trouve le sommeil. Comment dormir avec ce soleil qui traverse les hublots et qui nous donne l'impression d'être au milieu de l'après-midi?