mercredi 13 novembre 2013

BORNY ON BOARD : LE FILM

Il est là, il est fini, monté !! Cela nous aura pris plus d'une année mais le résultat est à la hauteur de nos espérances !!

"PETITS BEURS SALES"

"Pour partir à la découverte des glaces de l'arctique, un groupe d'adolescents de la MJC de Metz-Borny, décident d'embarquer à bord d'un vieux voilier de St. Malo. Navigation extrême aux confins de la Russie et de la Norvège. Témoignage original du réchauffement climatique de notre planète, mais aussi portraits drôles et émouvants, d'une navigation extrême à 1 200 kilomètres du pôle Nord".




Un film de François Bertrand
Une production MJC Metz-Borny et Les Amis de la Malouine

Cliquez ICI pour découvrir la bande-annonce de ce film documentaire.






mardi 31 juillet 2012

Les carrières de marbre de London


Mercredi 18 juillet 2012

Départ à 9h00 de Coppercamp avec le même temps que la veille : ciel couvert ; mer calme. C'est Annaëlle et Oussama qui assurent le premier quart, avec déjà en ce début de séjour un petit peu de mal à se lever pour Annaëlle.
On traverse des paysages merveilleux, on dirait que les Alpes sortent de la mer. Mais la grisaille ne nous permet pas encore de voir toute la splendeur de ce qui nous entoure.

Les quarts s'enchainent, les jeunes se partagent les tâches, Farid et Caro sont toujours là .

Extrait du cahier de bord de Caro :
"Je pense que Farid et moi avons atteint un niveau de "collaboration" exceptionnel acquis au fil de ces 3 ans. On bosse du matin au soir et du soir au matin. On en fait deux fois plus que les jeunes, mais tout en les laissant faire par eux mêmes. On assure à peu près 2 quarts de 2h de nav dans le froid, un repas sur 2, un lever sur 2, et le mieux, on vient voir si son collègue n'a pas besoin d'être remplacer quand on a 2 minutes de "libre". Pour ce séjour, j'ai récupéré de l'énergie de je ne sais où, vu la fatigue accumulée et les dépenses d'énergie qu'on subit chaque jour. Non seulement il a fallu coacher les jeunes en cuisine (untel fera les steaks, l'autre mets la table, l'autre cuisine un gâteau, ...) mais aussi en navigation (va demander au second s'il a besoin d'aide ; tu pourrais remplir notre cahier de bord – je sais pas faire- attends je te montre ; demande aux marins ce que ça veut dire pour plus de précision, ...) et le "must" valoriser chaque jeune dans ses efforts et des fois les freiner pour leur apprendre à partager (c'est untel qui a fait le repas aujourd hui, on peux tous le remercier parce que c'est beaucoup de préparation, et c'est super bon). Et puis, il a souvent fallu puiser dans les réserves pour mettre de l'ambiance et pour remotiver les jeunes (alors que j'avais juste envie comme eux, de dormir, ou de rester silencieuse et de penser à des trucs perso, ou d'essayer de gérer le mal de mer). Je me suis vu chanter tout ce qui me passait par la tête un matin à 8h00 alors que les jeunes avaient du mal à se réveiller mais ça a marché, ils ont suivi (ou se sont moqués) mais en tout cas on a bien rigolé. J'ai l'impression de me sur-qualifier quand je raconte ça, parce qu'à chaque colo, on fait pareil, sauf que là, les conditions étaient tellement extrêmes que si j'avais pas aimé la navigation, j'en aurais fait le minimum. Le dernier point, c'est que je donnais de moi, mais pour des jeunes qui me le rendait au centuple. Chaque discussion en petit comité a été super intéressant, les moments où je créais des liens entre eux et les marins ont été un régal, les instants de confidence de ces jeunes (qui tombent leur masque entre 4 yeux) ont été plus qu'intense. Et puis, le travail à long terme et les points importants que Farid et moi, on a échangé (untel m'a confié ça, y'a une tension entre untel et untel, il faut la régler, etc) qui sont indispensables parce qu'on ne peut pas être partout, mais qu'un vrai travail en lien nous aident tout les 2 à avancer dans nos domaines respectifs. Bref un séjour unique, des jeunes uniques, un vrai travail de complémentarité, ... je ne sais pas quelle est cette recette qui a fait bien fonctionné le séjour, mais j'ai vraiment apprécié même si c'était presque tout le temps éprouvant, je re-signe dès demain."

Nous arrivons à London vers 17h00. Nous débarquons pour observer des cabanes des travailleurs des carrières de marbre. Beaucoup de matériel reste à l'abandon, à rouiller. Les travailleurs sont partis car ils ne récoltaient pas assez de marbre pour que cela soit rentable.
Cette fois, les jeunes sont motivés (y'a pas que des cailloux cette fois ci!) et nous partons donc en exploration. Outre les traces humaines des carriéristes, nous tombons sur une carcasse de renne, surement dévoré par un ours.


Yazid est nommé caméraman assistant et est donc super motivé même pour transporter le matériel.
Et puis en marchant, nous apercevons deux rennes qui broutent tranquillement. Nous nous rapprochons petit à petit, les paris sont lancés : qui se rapprochera sans faire fuir l'animal ?

Enfin nous finissons la balade sur une plage, où en attendant François et sa caméra, nous voyons débarqués de la mer 4 kayakistes sortis d'on ne sait où. François entame une discussion en anglais avec eux, sous l'œil (ou plutôt l'oreille) attentive d'Oussama. Ce sont en fait des scientifiques qui viennent dormir dans ces cabanes de carriéristes réaménagées pour pouvoir étudier la faune et la flore loin de l'activité humaine. Ce seront les rares personnes que nous croiserons durant notre croisière, et certain d'entre nous ressentiront une impression étrange de manque de civilisation et de perte complète dans la nature sauvage.



Toutes voiles dehors, vers le Pôle Nord


Mardi 17 juillet 2012

Ça y est, on lève l'ancre, direction le Nord. Enfin toutes voiles dehors est un bien grand mot, puisque le vent venant du Nord (le vent dans le nez comme disent les marins), nous avançons au moteur (environ à 7 nœuds). 
Les jeunes retrouvent leurs habitudes de navigation : Ils sont de quart navigation pendant 2 heures en binôme. Chacun barre pendant une heure, le deuxième de quart veille et donne un coup de main aux marins pour tout le reste. Enfin "veille" surtout résiste au froid sur la dunette en soutien à son camarade. Caro et Farid ont fait un planning qui permet à chacun de se retrouver en binôme avec une personne différente du groupe, et à chacun de se reposer 6 ou 8 heures entre chaque quart (quel casse tête, mais cela fonctionne durant toute la croisière). 

Malgré les conditions extrêmes qui nous ont parfois touché, pas un jeune n'a abandonné son quart, ni chercher à esquiver ou à se faire remplacer. A la fin du séjour, JJ a même dû ordonner à un quart d'aller prendre une boisson chaude à l'intérieur du carré faute de quoi ils deviendraient des glaçons!

Les jeunes remplissent notre cahier de bord que nous avons depuis 2010 (traces des heures de navigation de notre groupe) : départ de Longyearbyen à 7h30 ; position 78°13. 920 N – 015°35.155E ; le temps est couvert, le vent (de Nord) est à 4 beaufort, la visibilité est bonne et la mer aussi ; c'est Ken et Seb qui assurent le premier quart.

Le temps change vite ici. A 10h00 le soleil perce les nuages et nous réchauffe le coeur et nos extrémités congelées (nez, pieds, mains). A midi, le soleil est reparti se cacher et une fine pluie très froide nous tombe dessus.

Pendant la traversée, nous croisons le premier phoque. Tout le monde sort du carré pour apercevoir ce petit morceau de tête quelques secondes, et les jeunes qui n'ont vu que des oiseaux, des canards et un renne de (très, très) loin nous font par de leur étonnement. Premier mot encore emprunté à nos habitudes de Metz : "ouah, la tête qu'il a! Il est moche à mort!".
Juste avant l'arrivée, nous croisons 2 morses en pleine balade. Une grosse tête (bien plus grosse que le phoque) et deux énormes dents qui dépassent tout juste de l'eau. On arrête le moteur, on les observe, eux aussi, nous observent, puis bien vite (bien avant d'avoir pu aller chercher l'appareil photo), ils plongent et on ne les reverra plus de toute la croisière.

A 16h30, nous arrivons à Coppercamp. On mouillera, comme chaque jour durant notre croisière puisqu'il n'y a aucun quai sur notre route.
Le capitaine nous brieff pour le trekk. Tout le monde est crevé mais écoute bien attentivement (est ce le manque de sommeil, le trop de soleil, le fait de résister contre le froid, ou la fatigue de navigation? Surement un peu de tout cela).

A terre, paysage désolant, un désert froid, des cailloux disent les jeunes ("des cailloux rouges, gris et verts (on apprend quand même qu'il y a une présence de fer puisqu'ils s'oxydent en vert au contact de la pluie), des ronds des cassés nets, ouah... on est contents d'avoir fait 3350 km!" les jeunes narguent leurs animateurs). Nous trouvons nos premières empreintes d'animaux, de rennes et de goélands, mais pas l'ombre d'un animal vivant, à la grande déception des ados. Et puis on va voir un glacier inactif. C'est impressionnant, mais il est en pente douce et tout noirci. Pas de quoi s'émerveiller pour nos jeunes blasés par cette première sortie. 
Et puis il y a les consignes à respecter : on ne s'éloigne pas, on reste grouper, on ne monte pas sur le glacier, on ne jette pas de cailloux, on n'arrache pas la moindre petite fleur... Que de règles qui paraissent futiles pour nos gaillards de 18 ans en quête d'aventures et de sensations fortes!

Après 2 heures de randonnée, nous retournons sur le bateau pour nous réchauffer, nous restaurer et se reposer pour la navigation de demain. Bilan mitigé de la journée : "la nav c'est bien, mais les rando, c'est moins bien". Farid et Caro en profitent pour expliquer les règles et pourquoi c'est important de les respecter. Il faut aussi ré expliquer le cadre et le côté exceptionnel de l'aventure. Mais bien qu'on sent une écoute chez les jeunes, on les sent beaucoup plus enclin à profiter de l'ambiance sur le bateau et à chahuter la nuit (enfin en soirée). Enfin demain est un autre jour, et après de longues heures de navigation, de marche, (de vaisselle) et de discussion avec les ados, tous au lit. Mais qui sont les plus fatigués : les encadrants qui "ont l'habitude" de gérer leur fatigue ou les jeunes? En tout cas pas de difficulté à s'endormir pour une fois.


Départ or not départ?


Lundi 16 juillet 2012

Notre première navigation est prévue pour cet après-midi.
Pendant que le reste du groupe profite de la dernière grasse matinée, Anaïs fait des travaux de peinture sur le bateau avec Julien. Premiers échanges entre l'adolescente super-active de notre groupe et les marins.

Avant le départ, il faut réparer la chaudière et la plomberie. On ne peut s'embarquer loin de tout sans que la machine fonctionne. Que ferions nous au milieu de la mer arctique sans eau chaude et avec des problèmes de tuyauterie. Un plombier embarque et JJ répare la chaudière avec rien (la pièce à remplacer arrivera par la poste dans 15 jours, mais heureusement JJ est un peu magicien). Mais tout ça prend du temps et le capitaine nous averti qu'il est trop tard pour partir.

On propose donc à Farid et Oussama de leur faire visiter le "centre-ville". Cette fois les magasins sont ouverts. Ce sont surout des boutiques souvenirs ou d'équipement sportif ou de vêtements d'hiver.
François nous invitent à découvrir un bar typique. Tout est en bois et les bois de rennes sont la décoration principale. Nous sommes servis par une jolie norvégienne du nom de Greta. Yazid essaye de lui parler en anglais, ce qui nous a tous bien fait rire.

Sur le retour nous faisons un arrêt devant la webcam de l'antenne de l'université du Svalbarg, en espérant que quelqu'un, quelque part, nous observe derrière l'écran.
Cette fois ci c'est Ken qui se fait attaquer par la sterne. Décidément, doit elle se dire, ces touristes en veulent à mon nid!

Voici une petite présentation de la ville extraite du livre : En voyage au Spitzberg, écrit par Christian Kempf et publié par les éditions de l'Escargot Savant.
"Au début du siècle, 2 compagnies minières avaient acheté des concessions minières dans l'Adventdal. La "Spitzbergen Coal and Tainding Co" (Grande Bretagne), a érigé 13 maisons en 1902, bientôt "déménagées" vers Hiorthhamma.
En 1904, la compagnie américaine "Arctic Coal and Tainding Co"de Boston acheta une concession dans l'Adventdal et fonda la ville ("byen") de Longyear, du nom de l'un des actionnaires principaux de la compagnie, John Munro Longyear. La mine n°1 était creusée...
En 1916 la Store Norsk Spitzbergen Kullkompani (Oslo) rachète la concessionet ouvre mines en créant "Sverdruptbyen" puis "Nybyen" et "Haugen". Durant la seconde guerre mondiale, le "tirpitz" et le "Scharnhorst" ont brulé la ville. Le feu de charbon, dans les mines, se consumait encore en 1963. Jusqu'en 1973 la SNSK avait une activité importanteexploitant 400 000 tonnes de charbon par an, exporté à Hotelneset par le quai construit en 1917. La société disposait de sa propore monnaie, écoles avec 21 professeurs, fermes (la dernière, fermée en 1973 abrite aujourd'hui le musée), église (1958) hôpital et 9 habitants sur 10 étaient des hommes.
Avec le confort, la proportion des épouses et femmes augmenta très vite et aujourd'hui la ville est l'une des agglomération norvégienne où le niveau de vie est le plus élevée. Sur les quelque 1650 habitants, 650 travaillent pour la SNSK, attirés vers le Spitzberg par les avantages (salaires, primes, absence de taxes, logement...)

Avec ses 70 km de pistes, un grand quai, une piscine, une salle de sport, des cinémas, des restaurants, des bibliothèques, son propore journal, la radio, la télévion câblée, de nombreuses associations, des clubs disco, des scooters des neiges, des voitures, un aéroport avec 4 à 8 vols par semaine, Longyearbyen est bien reliée au monde.
De nombreux habitants quittent la ville en été pour passer des vacances au Sud : l'activité minière s'arrête en juillet et août. La mine 7, encore en activité, a des réserves importantes, mais Longyearbyen est aussi devenue la capitale politique norvégienne, l'Etat affirmant sa présence souvent de façon très forte, par rapport aux étrangers, notamment l'URSS, puis la Russie.
Aujourd'hiu, grâce à la SNSK, Longyearbyen est une ville moderne possédant tous les aménagements souhaités : cinéma, école, cafétéria, église, aéroport, hôpital, boutique ainsi qu'un musée.
Ville minière avant tout elle n'est pas un site touristique mais suscite néanmoins surprise et étonnement."

Découverte de Longyearbyen


15 juillet 2012

Après une courte "nuit", sans nuit, nous retrouvons nos bonnes vieilles habitudes sur le bateau. Les quarts de cuisine s'organisent : Anaïs-Yazid ; Ken-Sébastien ; et Annaëlle-Oussama-Nagui. Chaque quart est chargé soit du petit déjeuner, soit du repas de midi, soit du diner, et chaque jour les quarts tournent. Les jeunes font la cuisine, mettent la table, débarrassent, nettoient le carré, et font la vaisselle pour les 16 personnes à bord. Farid et Caro se relayent pour les coacher et leur donner un coup de main. Mais nous nous organisons comme cela depuis 3 ans, alors rien de surprenant pour nos jeunes matelots. Et même si parfois les repas sont bizarres (steaks durent comme de la semelle ou on a même mangé de la "soupline" mélange de soupe et de purée mousseline), généralement, nous sortons de bons petits plats (quiche lorraine ou gâteaux faits mains pour le dessert). Cette année, les repas auront été en quantité suffisante et ont satisfait les estomacs de tous (Caro dira : "avec des ados, quand la nourriture est suffisante et bonne, le séjour est à 70% réussi!").

L'après-midi, descente à terre. Notre premier arrêt sera pour le "bunker de graines". C'est un endroit où toutes les graines du monde (ou presque) sont enfermées, au cas où la folie des Hommes détruirait tout.

Deuxième arrêt au stand de tir. Au cas où on rencontrerait un ours, les marins ont loué des armes (obligatoire pour les trekks), et au cas où les marins seraient mangés, blessés, ou attaqués, il serait judicieux que chacun soit en mesure d'effrayer l'ours. Alors avec un maximum de sécurité, chacun notre tour, en position pour tirer, on écoute les consignes du capitaine, et chacun tire une cartouche. A côté de nous, un sniper tire avec un fusil silencieux (pas besoin de casque anti-bruit pour lui). Il est couché, vise avec calme et précision et touche à chaque fois la cible, située à 50 mètres. Que va t il chasser avec cette arme? Nous n'en saurons pas plus. En tout cas, nous faisons une impression bien différente avec ces vieux Mausers datant de la seconde guerre. 

Prochain arrêt le chenil des chiens de traineaux. Bien que quelques uns soient de corvée "traineaux à roues", les autres sont en vacances pendant l'été, comme nous! Ils sont une centaine, peut-être plus. Deux chiens sont attachés devant le chenil. Anaïs, Nagui, Ken et Sébastien auront la chance de pouvoir le caresser (encore merci à notre intervenant de cani-rando qui nous a appris à approcher les chiens en toute sécurité lors du séjour d'hiver dernier, dans les Vosges). Soudain, des aboiements provenant de tous les chiens. Deux ont commencé à se battre, le musher sort, en attrape un par le "colbac" et le retourne les 4 fers en l'air. Cela a le mérite d'avoir calmer les 2 protagonistes mais tout le reste du chenil également.

Enfin le dernier arrêt sera le centre ville de Longyearbyen. Enfin "centre ville" si l'on veut, c'est sûr que cela ne ressemble pas à Metz. Les habitations sont des petits chalets de toutes les couleurs mais qui ne ressemblent pas à nos chalets des montagnes. On dirait plutôt un far-west américain. En plus nous sommes dimanche et tous les commerces sont fermés à part le supermarché (ou plutôt la grande épicerie). Avitaillement (non non pas d'erreur on s'avitaille dans un bateau) sucrerie et souvenirs pour tous.

Sur le chemin du retour, nous apercevons (de très très loin) notre premier Renne. Mais nous en verrons d'autres de beaucoup plus près si nous avons de la chance. Anaïs se fait attaquer par une sterne arctique qui défend son nid. Cela a bien fait rire tout le monde, un tout petit oiseau défendant si férocement sa progéniture... Enfin plus de peur que de mal (elle est venue piquer la tête d'Anaïs, qui s'est protégée avec sa capuche). On se demande encore qui a crié le plus : la sterne avec son "Kaï Kaï Kaï" ou Anaïs avec ses "Arghhh!!!! Au secours ; Mais laisse moi donc tranquille!"
Nous allons chercher Farid et Oussama à l'aéroport à 23h30. Ayé, nous sommes au complet, tout le monde est rassuré (enfin surtout Caro Ken et Yazid)! Leurs impressions sont les mêmes que les nôtres la veille : heureux de retrouver La Malouine, impressionnés par le soleil de minuit, et le sommeil qui tarde malgré la fatigue. D'ailleurs, pour nous cela ne va toujours pas mieux, nous mettons énormément de temps à nous endormir et nous accumulons la fatigue. 


14 juillet 2012 : le grand départ


Récit des aventures de Borny on board


Rendez vous à 6h15 devant la Poste des Hauts de blémont sous une pluie battante. 2 jeunes manquent à l'appel : Abdénour et Kelly. Qu'à cela ne tienne, malgré la déception de ne pas être au complet, les 7 jeunes et leurs encadrants, Farid et Caro, embarquent dans le mini-bus, et après un rapide au revoir au parents, direction la gare TGV Lorraine.
La directrice de la MJC, Gaëlle, et un administrateur, Vincent, nous attendent pour nous donner un coup de main : vite, vite, on n'est pas en avance. Alors à peine réveillés, nous voici déjà en train de courir vers le quai avec des bagages à n'en plus finir. On avait dit un bagage en soute (maxi 23kg) et un bagage en cabine (maxi 8kg), mais presque personne n'a réussi à respecter la consigne, on verra à l'aéroport, pas le temps avant. Le train arrive, on embarque et là enfin tout le monde peut souffler. On s'installe, jeux de cartes, musique, rires... aucun de nous ne réalise le défi extraordinaire qui nous attend. On dirait un départ d'une banale colonie de vacances.
Arrivés au quai d'embarquement des bagages, avec les consignes tombent : 1 bagage en soute, un autre en cabine, ni liquide ni de nourriture dans la cabine. On était prévenu, mais on a quand même dû tous refaire nos bagages et quelques salades et canettes sont partis à la poubelle : "t'as une place pour me prendre mes bottes, en échange je te prends ta clarinette, etc. "
Enfin, tout est ok, on sort nos papiers d'identité, et là... l'éducateur se rend compte qu'il a oublié le passeport d'Oussama à Metz. On échafaude pleins de plan pour récupérer les papiers et avoir deux autres billets d'avion pour le lendemain. 
Lorsque la solution est trouvée, on s'aperçoit qu'il ne nous reste que quelques minutes pour ne pas louper l'avion. Un sprint s'impose, nous entendons nos noms résonnés dans tout l'aéroport, un dernier passage à la sécurité et ouf, on entre les derniers dans l'avion, sans Farid et Oussama qui nous rejoindront demain.
A Oslo, François, l'armateur du bateau accompagné de sa fidèle caméra et de ses fils, Jean (16 ans) et Charles (12 ans), nous attendent. Après de chaleureuses retrouvailles, une question: "Et Ben ? Et Olivier ? Pas là non plus, ils ont abandonné le projet..."
Après deux avions (et l'appréhension des décollages et des atterrissages), une escale à Tromso pour la douane (dernière ville avant de quitter le continent européen et de survoler la mer arctique) nous arrivons enfin à Longyearbyen, plus grosse "ville" du Spitzberg. Ken aperçoit La Malouine par le hublot. Le bateau que nous connaissons déjà est bien là, notre seul repère dans ce décor surprenant et inconnu.
Deux marins en short et T shirt nous attendent à l'aéroport... Ken se dit : "mince je n'ai pris que des affaires d'hiver, je me suis trompé de fringues?!!" Mais non, c'est de l'humour de marins et à la sortie de l'aéroport, il fait 0° avec un vent glacial mais un superbe soleil. Après le climat surprenant, nous tombons sur un panneau : Paris 3350 km, et le fameux "attention aux ours". On est bien au Spitzberg, pas de doute.
On monte dans le mini-bus ; on passe devant le camping ; on prend une route entourée de chariots rouillés reliés par des poteaux de bois, traces de l'exploitation minière ; et enfin on embarque à bord de La Malouine.
Présentation avec l'équipage : il y a d'abord David, le capitaine (Davy crockett) ; le second Julien (un pompier volontaire de Granville) ; et Jean Cassien, dit JJ, le mécano.

Après le repas, nous constatons avec étonnement le soleil de minuit. Lorsque nous allons nous coucher, malgré cette journée fatigante et forte en émotions, personne ne trouve le sommeil. Comment dormir avec ce soleil qui traverse les hublots et qui nous donne l'impression d'être au milieu de l'après-midi?

lundi 30 juillet 2012

Ils sont rentrés !!


Keng aidé par Anaïs et Sébastien

Nagui, sous la surveillance d'Anaïs

Ils sont partis le matin à 4h, par -8°.. et ils sont arrivés à 20h06, il faisait encore pas loin de 30°... alors, T-Shirt, Doudoune, T-Shirt ?? Complètement déphasés, crevés, mais heureux, ils ont rejoint leur famille pour un week-end de repos bien mérité et un retour à la réalité..

Il nous faudra encore patienter un jour ou deux avant qu'ils nous racontent, nous montrent....

Patience !!