mardi 31 juillet 2012

Découverte de Longyearbyen


15 juillet 2012

Après une courte "nuit", sans nuit, nous retrouvons nos bonnes vieilles habitudes sur le bateau. Les quarts de cuisine s'organisent : Anaïs-Yazid ; Ken-Sébastien ; et Annaëlle-Oussama-Nagui. Chaque quart est chargé soit du petit déjeuner, soit du repas de midi, soit du diner, et chaque jour les quarts tournent. Les jeunes font la cuisine, mettent la table, débarrassent, nettoient le carré, et font la vaisselle pour les 16 personnes à bord. Farid et Caro se relayent pour les coacher et leur donner un coup de main. Mais nous nous organisons comme cela depuis 3 ans, alors rien de surprenant pour nos jeunes matelots. Et même si parfois les repas sont bizarres (steaks durent comme de la semelle ou on a même mangé de la "soupline" mélange de soupe et de purée mousseline), généralement, nous sortons de bons petits plats (quiche lorraine ou gâteaux faits mains pour le dessert). Cette année, les repas auront été en quantité suffisante et ont satisfait les estomacs de tous (Caro dira : "avec des ados, quand la nourriture est suffisante et bonne, le séjour est à 70% réussi!").

L'après-midi, descente à terre. Notre premier arrêt sera pour le "bunker de graines". C'est un endroit où toutes les graines du monde (ou presque) sont enfermées, au cas où la folie des Hommes détruirait tout.

Deuxième arrêt au stand de tir. Au cas où on rencontrerait un ours, les marins ont loué des armes (obligatoire pour les trekks), et au cas où les marins seraient mangés, blessés, ou attaqués, il serait judicieux que chacun soit en mesure d'effrayer l'ours. Alors avec un maximum de sécurité, chacun notre tour, en position pour tirer, on écoute les consignes du capitaine, et chacun tire une cartouche. A côté de nous, un sniper tire avec un fusil silencieux (pas besoin de casque anti-bruit pour lui). Il est couché, vise avec calme et précision et touche à chaque fois la cible, située à 50 mètres. Que va t il chasser avec cette arme? Nous n'en saurons pas plus. En tout cas, nous faisons une impression bien différente avec ces vieux Mausers datant de la seconde guerre. 

Prochain arrêt le chenil des chiens de traineaux. Bien que quelques uns soient de corvée "traineaux à roues", les autres sont en vacances pendant l'été, comme nous! Ils sont une centaine, peut-être plus. Deux chiens sont attachés devant le chenil. Anaïs, Nagui, Ken et Sébastien auront la chance de pouvoir le caresser (encore merci à notre intervenant de cani-rando qui nous a appris à approcher les chiens en toute sécurité lors du séjour d'hiver dernier, dans les Vosges). Soudain, des aboiements provenant de tous les chiens. Deux ont commencé à se battre, le musher sort, en attrape un par le "colbac" et le retourne les 4 fers en l'air. Cela a le mérite d'avoir calmer les 2 protagonistes mais tout le reste du chenil également.

Enfin le dernier arrêt sera le centre ville de Longyearbyen. Enfin "centre ville" si l'on veut, c'est sûr que cela ne ressemble pas à Metz. Les habitations sont des petits chalets de toutes les couleurs mais qui ne ressemblent pas à nos chalets des montagnes. On dirait plutôt un far-west américain. En plus nous sommes dimanche et tous les commerces sont fermés à part le supermarché (ou plutôt la grande épicerie). Avitaillement (non non pas d'erreur on s'avitaille dans un bateau) sucrerie et souvenirs pour tous.

Sur le chemin du retour, nous apercevons (de très très loin) notre premier Renne. Mais nous en verrons d'autres de beaucoup plus près si nous avons de la chance. Anaïs se fait attaquer par une sterne arctique qui défend son nid. Cela a bien fait rire tout le monde, un tout petit oiseau défendant si férocement sa progéniture... Enfin plus de peur que de mal (elle est venue piquer la tête d'Anaïs, qui s'est protégée avec sa capuche). On se demande encore qui a crié le plus : la sterne avec son "Kaï Kaï Kaï" ou Anaïs avec ses "Arghhh!!!! Au secours ; Mais laisse moi donc tranquille!"
Nous allons chercher Farid et Oussama à l'aéroport à 23h30. Ayé, nous sommes au complet, tout le monde est rassuré (enfin surtout Caro Ken et Yazid)! Leurs impressions sont les mêmes que les nôtres la veille : heureux de retrouver La Malouine, impressionnés par le soleil de minuit, et le sommeil qui tarde malgré la fatigue. D'ailleurs, pour nous cela ne va toujours pas mieux, nous mettons énormément de temps à nous endormir et nous accumulons la fatigue.