15
juillet 2012
Après
une courte "nuit", sans nuit, nous retrouvons nos bonnes
vieilles habitudes sur le bateau. Les quarts de cuisine s'organisent
: Anaïs-Yazid ; Ken-Sébastien ; et Annaëlle-Oussama-Nagui. Chaque
quart est chargé soit du petit déjeuner, soit du repas de midi,
soit du diner, et chaque jour les quarts tournent. Les jeunes font
la cuisine, mettent la table, débarrassent, nettoient le carré, et
font la vaisselle pour les 16 personnes à bord. Farid et Caro se
relayent pour les coacher et leur donner un coup de main. Mais nous
nous organisons comme cela depuis 3 ans, alors rien de surprenant
pour nos jeunes matelots. Et même si parfois les repas sont bizarres
(steaks durent comme de la semelle ou on a même mangé de la
"soupline" mélange de soupe et de purée mousseline),
généralement, nous sortons de bons petits plats (quiche lorraine
ou gâteaux faits mains pour le dessert). Cette année, les repas
auront été en quantité suffisante et ont satisfait les estomacs de
tous (Caro dira : "avec des ados, quand la nourriture est
suffisante et bonne, le séjour est à 70% réussi!").
L'après-midi,
descente à terre. Notre premier arrêt sera pour le "bunker de
graines". C'est un endroit où toutes les graines du monde (ou
presque) sont enfermées, au cas où la folie des Hommes détruirait
tout.
Deuxième
arrêt au stand de tir. Au cas où on rencontrerait un ours, les
marins ont loué des armes (obligatoire pour les trekks), et au cas
où les marins seraient mangés, blessés, ou attaqués, il serait
judicieux que chacun soit en mesure d'effrayer l'ours. Alors avec un
maximum de sécurité, chacun notre tour, en position pour tirer, on
écoute les consignes du capitaine, et chacun tire une cartouche. A
côté de nous, un sniper tire avec un fusil silencieux (pas besoin
de casque anti-bruit pour lui). Il est couché, vise avec calme et
précision et touche à chaque fois la cible, située à 50 mètres.
Que va t il chasser avec cette arme? Nous n'en saurons pas plus. En
tout cas, nous faisons une impression bien différente avec ces vieux
Mausers datant de la seconde guerre.
Prochain
arrêt le chenil des chiens de traineaux. Bien que quelques uns
soient de corvée "traineaux à roues", les autres sont en
vacances pendant l'été, comme nous! Ils sont une centaine,
peut-être plus. Deux chiens sont attachés devant le chenil. Anaïs,
Nagui, Ken et Sébastien auront la chance de pouvoir le caresser
(encore merci à notre intervenant de cani-rando qui nous a appris à
approcher les chiens en toute sécurité lors du séjour d'hiver
dernier, dans les Vosges). Soudain, des aboiements provenant de tous
les chiens. Deux ont commencé à se battre, le musher sort, en
attrape un par le "colbac" et le retourne les 4 fers en
l'air. Cela a le mérite d'avoir calmer les 2 protagonistes mais
tout le reste du chenil également.
Enfin
le dernier arrêt sera le centre ville de Longyearbyen. Enfin "centre
ville" si l'on veut, c'est sûr que cela ne ressemble pas à
Metz. Les habitations sont des petits chalets de toutes les couleurs
mais qui ne ressemblent pas à nos chalets des montagnes. On dirait
plutôt un far-west américain. En plus nous sommes dimanche et tous
les commerces sont fermés à part le supermarché (ou plutôt la
grande épicerie). Avitaillement (non non pas d'erreur on s'avitaille
dans un bateau) sucrerie et souvenirs pour tous.
Sur
le chemin du retour, nous apercevons (de très très loin) notre premier Renne. Mais nous en verrons d'autres de beaucoup plus près si nous avons de la chance. Anaïs se fait attaquer par une sterne arctique
qui défend son nid. Cela a bien fait rire tout le monde, un tout
petit oiseau défendant si férocement sa progéniture... Enfin plus
de peur que de mal (elle est venue piquer la tête d'Anaïs, qui
s'est protégée avec sa capuche). On se demande encore qui a crié
le plus : la sterne avec son "Kaï Kaï Kaï" ou Anaïs
avec ses "Arghhh!!!! Au secours ; Mais laisse moi donc
tranquille!"
Nous
allons chercher Farid et Oussama à l'aéroport à 23h30. Ayé, nous
sommes au complet, tout le monde est rassuré (enfin surtout Caro Ken
et Yazid)! Leurs impressions sont les mêmes que les nôtres la
veille : heureux de retrouver La Malouine, impressionnés par le
soleil de minuit, et le sommeil qui tarde malgré la fatigue.
D'ailleurs, pour nous cela ne va toujours pas mieux, nous mettons
énormément de temps à nous endormir et nous accumulons la fatigue.