Lundi
16 juillet 2012
Notre
première navigation est prévue pour cet après-midi.
Pendant
que le reste du groupe profite de la dernière grasse matinée, Anaïs
fait des travaux de peinture sur le bateau avec Julien. Premiers
échanges entre l'adolescente super-active de notre groupe et les
marins.
Avant
le départ, il faut réparer la chaudière et la plomberie. On ne
peut s'embarquer loin de tout sans que la machine fonctionne. Que
ferions nous au milieu de la mer arctique sans eau chaude et avec des
problèmes de tuyauterie. Un plombier embarque et JJ répare la
chaudière avec rien (la pièce à remplacer arrivera par la poste
dans 15 jours, mais heureusement JJ est un peu magicien). Mais tout
ça prend du temps et le capitaine nous averti qu'il est trop tard
pour partir.
On
propose donc à Farid et Oussama de leur faire visiter le
"centre-ville". Cette fois les magasins sont ouverts. Ce
sont surout des boutiques souvenirs ou d'équipement sportif ou de
vêtements d'hiver.
François
nous invitent à découvrir un bar typique. Tout est en bois et les
bois de rennes sont la décoration principale. Nous sommes servis par
une jolie norvégienne du nom de Greta. Yazid essaye de lui parler en
anglais, ce qui nous a tous bien fait rire.
Sur
le retour nous faisons un arrêt devant la webcam de l'antenne de
l'université du Svalbarg, en espérant que quelqu'un, quelque part,
nous observe derrière l'écran.
Cette
fois ci c'est Ken qui se fait attaquer par la sterne. Décidément,
doit elle se dire, ces touristes en veulent à mon nid!
Voici
une petite présentation de la ville extraite du livre : En voyage au
Spitzberg, écrit par Christian Kempf et publié par les éditions de
l'Escargot Savant.
"Au
début du siècle, 2 compagnies minières avaient acheté des
concessions minières dans l'Adventdal. La "Spitzbergen Coal and
Tainding Co" (Grande Bretagne), a érigé 13 maisons en 1902,
bientôt "déménagées" vers Hiorthhamma.
En
1904, la compagnie américaine "Arctic Coal and Tainding Co"de
Boston acheta une concession dans l'Adventdal et fonda la ville
("byen") de Longyear, du nom de l'un des actionnaires
principaux de la compagnie, John Munro Longyear. La mine n°1 était
creusée...
En
1916 la Store Norsk Spitzbergen Kullkompani (Oslo) rachète la
concessionet ouvre mines en créant "Sverdruptbyen" puis
"Nybyen" et "Haugen". Durant la seconde guerre
mondiale, le "tirpitz" et le "Scharnhorst" ont
brulé la ville. Le feu de charbon, dans les mines, se consumait
encore en 1963. Jusqu'en 1973 la SNSK avait une activité
importanteexploitant 400 000 tonnes de charbon par an, exporté à
Hotelneset par le quai construit en 1917. La société disposait de
sa propore monnaie, écoles avec 21 professeurs, fermes (la dernière,
fermée en 1973 abrite aujourd'hui le musée), église (1958) hôpital
et 9 habitants sur 10 étaient des hommes.
Avec
le confort, la proportion des épouses et femmes augmenta très vite
et aujourd'hui la ville est l'une des agglomération norvégienne où
le niveau de vie est le plus élevée. Sur les quelque 1650
habitants, 650 travaillent pour la SNSK, attirés vers le Spitzberg
par les avantages (salaires, primes, absence de taxes, logement...)
Avec
ses 70 km de pistes, un grand quai, une piscine, une salle de sport,
des cinémas, des restaurants, des bibliothèques, son propore
journal, la radio, la télévion câblée, de nombreuses
associations, des clubs disco, des scooters des neiges, des voitures,
un aéroport avec 4 à 8 vols par semaine, Longyearbyen est bien
reliée au monde.
De
nombreux habitants quittent la ville en été pour passer des
vacances au Sud : l'activité minière s'arrête en juillet et août.
La mine 7, encore en activité, a des réserves importantes, mais
Longyearbyen est aussi devenue la capitale politique norvégienne,
l'Etat affirmant sa présence souvent de façon très forte, par
rapport aux étrangers, notamment l'URSS, puis la Russie.
Aujourd'hiu,
grâce à la SNSK, Longyearbyen est une ville moderne possédant tous
les aménagements souhaités : cinéma, école, cafétéria, église,
aéroport, hôpital, boutique ainsi qu'un musée.
Ville
minière avant tout elle n'est pas un site touristique mais suscite
néanmoins surprise et étonnement."